BELLE Admin
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| Sujet: En boîte, fini le tabac, ça pue des bras Sam 2 Fév 2008 - 13:44 | |
| En boîte, fini le tabac, ça pue des bras
Un mois après l'interdiction de la cigarette, les effets se font sentir dans les discothèques. Les odeurs corporelles ne sont pas toujours des plus agréables. « On a l'impression d'être dans le vestiaire d'une équipe de rugby après un match », pestent Caroline et Camille, 25 ans, clubbeuses du samedi soir, croisées dans une boîte de nuit du centre de Rennes. Les deux jeunes femmes n'en gardent pas moins leur sens de l'humour. « Ils vont nous filer du déo, à l'entrée ? » L'odeur de cigarette ne couvre plus l'odeur corporelle des danseurs. « On constate une retombée des odeurs de tabac, sans en avoir les effets positifs », explique Annick Le Guérer, anthropologue et spécialiste des odeurs (1). Souvent, tissus, tentures, moquettes murales sont imprégnés de tabac refroidi. »
Baisser le chauffage ? Ou alors, solution plus radicale, changer toute la décoration ? Pourquoi pas... En attendant, certains patrons d'établissements s'équipent d'appareils diffusant des parfums. Exemple aux Planches, à Deauville. Un samedi soir, 300 personnes se déhanchent dans les 1 200 m2 répartis en trois salles. Pas d'odeur désagréable. « On a deux diffuseurs de parfums qui envoient de bonnes odeurs, explique Jean-Christophe Buon, propriétaire de la boîte. Selon lui, le dispositif n'est pas un luxe. « Pour l'instant, deux suffisent, mais on verra cet été, quand il fera très chaud », ironise-t-il.
Marketing olfactif
Du coup, le marketing olfactif semble avoir de beaux jours devant lui. « Pendant longtemps, l'odorat a été le parent pauvre des sens. Aujourd'hui, de plus en plus de lieux publics sont parfumés. Les marques cherchent à avoir une signature olfactive », ajoute Annick Le Guérer. « Depuis la mi-janvier, on observe un boom des demandes, confie Michel Caffon, PDG de la société Olfact'Air, une PME qui propose de parfumer les boîtes de nuit. Les propriétaires des discothèques se rendent compte que le tabac, odeur maîtresse, a tendance à s'estomper pour laisser la place aux autres odeurs. Pour l'instant, ce sont les grosses discothèques qui font appel à nous. »
Mais, parfumer un lieu, c'est prendre le risque que cette nouvelle odeur en gêne d'autres. « Chercher une odeur qui plaise à tout le monde est impossible, reprend Annick Le Guérer. Nous n'avons pas les mêmes récepteurs olfactifs. »
Un vrai casse-tête donc. Pour y remédier : soit de gros investissements, soit « parfumer » les lieux, au risque de sentir le désodorisant. Une chose est sûre : la chasse aux mauvaises odeurs est lancée.
Linda BENOTMANE. | |
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